Axe Savoirs : pratiques, circulations, représentations

Les travaux de l’axe Savoirs : pratiques, circulations, représentations portent sur l’histoire des savoirs, de leur construction, de leurs circulations à l’échelle globale, de leurs représentations intellectuelles, matérielles, ou artistiques. Les membres de l’axe envisagent cette notion au pluriel, dans des contextes où coexistent des savoirs normés, disciplinaires ou institutionnalisés, et des savoirs pratiques, d’action, justifiés par leur seule efficacité, sans volonté de faire science.

Comprenant un spectre temporel large, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, les recherches menées dans l’axe portent aussi, de manière dynamique, sur des contextes où les frontières entre les champs du savoir et leurs pratiques discursives et culturelles sont poreuses et d’autres situations, marquées par des processus de disciplinarisation et de hiérarchisation des savoirs, via des rapports de domination, de captation, de dénigrement et d’oubli.

L’axe revendique un caractère résolument pluridisciplinaire, faisant dialoguer littéraires, historiens, civilisationnistes et spécialistes de culture visuelle, pour explorer les mutations épistémologiques et interroger depuis cet angle la « modernité ».

Détail des Ambassadeurs d’Hans Holbein le jeune, conservé à la National Gallery.

Responsables de l’axe :

Trois chantiers :

Trois chantiers en particulier animent les recherches des membres de l’axe.

1. Les savoirs par les pratiques

Ces projets privilégient les analyses au ras des pratiques, à partir de corpus inédits et des objets comme sources. Ils sont en prise avec l’anthropologie historique des savoirs qui place au premier plan les rationalités de l’action, la médiation corporelle et scripturaire et la subjectivité.

2. Des savoirs en circulations (langues, écrits, cultures visuelles et matérielles)

Ces recherches s’inscrivent dans la perspective structurante des « savoirs-mondes », qu’ils renouvellent par une attention aux médiations écrites, linguistiques ou visuelles, ainsi qu’aux objets-frontières. Ils considèrent l’étude des mobilités à travers l’analyse des relations au monde, vécues, retranscrites, représentées, imaginées. Sont mis au centre de la réflexion les processus d’adaptation, de réception active, de traduction, et de réélaboration des savoirs au cours de leurs déplacements, ainsi que le rôle social comme symbolique, qu’y jouent les représentations.

3. Savoirs et pouvoirs : représentations et hiérarchies

Ce chantier participe des questionnements de la notion de trading zone. Il interroge la construction des savoirs à partir des phénomènes d’institutionnalisation et de disciplinarisation, et de leur corollaire, la captation, l’oubli, mais aussi la survie sous des formes diverses, des savoirs précarisés, permettant ainsi un décentrement du regard sur les savoirs. L’axe se fait ainsi le laboratoire d’une réflexion non seulement sur la nature des savoirs, mais également sur les institutions qui leur sont liées et les vecteurs de leurs circulations, mais aussi de leur patrimonialisation.

Séminaires

Projets en cours

Revues soutenues par l’axe :

Collections (co-)dirigées par des membres de l’axe:

Appui sur les sociétés savantes et les réseaux de recherche: